Paroles de l’album :

Les châteaux de sable

Paroles : Jean-Marc LETULLIER – Musique : Lucien KOCSIS

Abandonner ses châteaux de sable
Et préférer ceux de l’Espagne
Sans jamais penser lui mentir

Il voulait que tout l’étonne
Et l’unité devenait la tonne
Elle, ça la faisait sourire

Pas de limites pour la surprendre
Pour que son coeur aille se faire prendre
Pendant que montait le désir

Pour faire en sorte que tout l’inonde
Il en rajoutait à chaque seconde
Simplement pour la séduire

Inventeur de stratagèmes
Funambule des monts et merveilles
Et arriver à la ravir

Prisonnier
De ses délires
La convoiter
Jusqu’à la trahir
Il s’enfonçait
Sans rien dire
Et tout se déchire…

Bâtisseur de cathédrales
Aventurier ou amiral
Il ne pouvait plus s’en sortir

Elle a préféré les châteaux de sables
Abandonné, le conteur de fables
Il aura du mal à en guérir…

À l’évidence

Paroles : Jean-Marc LETULLIER – Musique : Lucien KOCSIS / Jean-Marc LETULLIER

J’ai tenté, de déchiffrer pendant des jours
Ce que mon amour me disait de faire
Pour te plaire, des détours
Des impasses aux sorties de secours
Marteler comme le fer
Refaire le chemin à l’envers
Déchirer les discours
Tout ce qui nous rend aveugles et sourds

Je m’en remets à l’évidence
À l’évidence

Être là, quelque part, faux départ
Remonter en courant les étages
Et garder en otage,
Les entraves à t’aimer davantage
Et me mettre à la page
En me disant de ne plus être sage
En réponse à mes questions
Ne me fier qu’à l’intime conviction

Je m’en remets à l’évidence
À l’évidence

Effronté de courage et j’enrage
De laisser s’approcher les nuages
T’envoyer des messages
Solitaire, rescapé du naufrage
Dans le réservoir des émotions,
Repêcher quelques gouttes d’intuition
Et en réponse à mes questions,
Ne me fier qu’à l’intime conviction,

De m’en remettre à l’évidence
À l’évidence
Je m’en remets à l’évidence
À l’évidence

Âme à la mer

Paroles et musique : Jean-Marc LETULLIER

Sournoise affaire
Que cette âme à la mer
Même Dieu le père
S’étonne d’un tel enfer sur terre

S’estompent les repères
Légions d’idées étrangères
L’artificiel allié
À l’éphémère système

Refrain
Quand flotte mon âme
La raison désarme
Quand flotte mon âme
Le coeur est en flammes

J’ai gardé sur moi
Le strict nécessaire
De vieux sentiments
Qui avaient servi naguère

Chemin de croix
Où plus personne n’y croit
Rapportez-moi
Les tables de la loi

Refrain

Vide de sens,
La vie y perd son sang
Se remplit d’absence
De choses sans importance

Esprit tortionnaire
Dévorant sa propre chair
Le monde est faussaire
Pirate et incendiaire

Refrain

Dans tes histoires à dormir debout

Paroles et musique : Jean-Marc LETULLIER

À me parler en ombres chinoises
À me dire blanc quand tu penses noir
À justifier tous tes déboires
Avec tes excuses plein les armoires

À dormir debout dans tes histoires
Je suis à genoux
Pardonne-moi de ne plus y croire
Mais je suis à genoux

Avec tes idées couleur d’ébène
À faire le compte du manque de veine
À mélanger l’amour, la haine
À en être sûre, puis incertaine

À dormir debout dans tes histoires
Je suis à genoux
Pardonne-moi de ne plus y croire
Mais je suis à genoux

À faire hurler toutes les sirènes
À te changer parfois en reine
À te défiler quand ça te gêne
À ne jamais dire où tu m’emmènes

À dormir debout dans tes histoires
Je suis à genoux
Pardonne-moi de ne plus y croire
Mais je suis à genoux

Sur tes traces

Paroles : Jean-Marc LETULLIER – Musique : Lucien KOCSIS / Jean-Marc LETULLIER

Décidé à mordre la poussière
Condamné à ne pas faire machine arrière
Traverser les étendues désertes
Le cours des rivières, jusqu’au fin fond de la terre

Embarqué sur des chemins galères
Enlisé en plein coeur des rizières
À te chercher là où naissent les mystères
Entre Pôle Sud et Finistère, jusqu’aux portes de l’enfer

Refrain
Je serai sur tes traces comme tes traces sont sur moi
Car ni le temps, ni l’espace ne me libère de toi
Je serai sur tes traces et quoi qu’on dise de moi
Que veux-tu que je fasse quand tu n’es pas en face de moi

Imprégné de molécules d’ester
Se contenter des images d’avant-hier
Et refuser de garder ce goût amer
De rester sans rien faire, à chercher ta lumière

Refrain

Remuer le ciel et puis la terre
Sillonner les mers, les estuaires
Harceler les postes des frontières
Les murs des monastères, et même si je désespère…

Refrain

De l’ombre aux ailes du bonheur

Paroles et musique : Jean-Marc LETULLIER

Les fossoyeurs des idées neuves
Les empêcheurs de tourner en rond
Les conformistes de la première heure
Les pessimistes, oiseaux de malheur
Les détracteurs des propos innocents
Les assoiffés de feu et de sang
Les castrateurs de bonnes intentions
Et les censeurs de bonnes opinions

Ils peuvent aller se faire voir ailleurs
Ils font de l’ombre aux ailes du bonheur

Persécuteurs qui attisent les peurs
Les opposants à une vie bien meilleure
Les ravisseurs de ce qui nous tient à coeur
Les effaceurs des belles couleurs
Les annonceurs de catastrophes
Moralisateurs qui vous apostrophent
Les convoyeurs de mauvais sentiments
Esprits moqueurs qui fustigent les gens

Ils peuvent aller se faire voir ailleurs
Ils font de l’ombre aux ailes du bonheur

Ceux qui tiennent les rênes
Les prenez-en de la graine
Et qui montrent du doigt
Ceux qui sont à la traîne
Les j’en étais sûr
Toute façon rien ne dure
Crachant à la figure
Leurs paroles de cyanure
Les inscrits au FN
Qui exportent la haine
Ceux qui appliquent les peines
Nous font porter des chaînes
Les toujours mécontents
Qui ne prennent pas de gants
Les visages arrogants
Qui vous glacent le sang

Ils peuvent aller se faire voir ailleurs
Ils font de l’ombre aux ailes du bonheur

Ce jeu nous tue

Paroles : Rui FRANCISCO – Jean-Marc LETULLIER – Musique : Jean-Marc LETULLIER

Toi que j’ai croisé
Sur des chemins insensés
Écoute le murmure esquissé
Du fusain qui dessine en moi
Des milliers de moi en toi

Parfois j’ai le sentiment,
De me perdre dans des rêves trop grands
Pâles copies des tendres aimants
Qui attiraient au fond de nous
Le frisson des amants fous

Ce jeu nous tue
T’en souviens-tu ?
Ce jeu nous tue
T’en souviens-tu ?

Lorsque je sens dans ton regard
La douceur du reflet de ma guitare
Je croche le fil de notre histoire
Dans les soupirs des corps à corps
Qui mènent à ton triangle d’or

Et je ne veux pas voir
Se briser notre rayon de lune
Grandir la mélancolie
De nos coeurs qui s’enrhument
Complices de la brume

Ce jeu nous tue
T’en souviens-tu ?
Ce jeu nous tue
T’en souviens-tu ?

Terre d’asile

Paroles : Jean-Marc LETULLIER – Musique : Lucien KOCSIS / Jean-Marc LETULLIER

Des démons qui dérangent
Gardés par des anges
Aux allures de démence
Tatoués d’insouciance
Une armée de soldats
Pour mener le combat
Ta planète de rois
Te protège déjà

Refrain
Dans ta tête démâtée
Loin, ils vont loin tes voiliers
Dans ta tête démâtée
Les lignes parallèles finiront par se croiser

De nuages en mirages
Sans savoir où tu vas
Tu esquives les barreaux
Comme BIRDY ton héros
Aucun pays n’est merveille
Mais le réel te harcèle
Près des verrous qui t’étranglent
Tous tes sens te démangent

Refrain

Des démons qui dérangent
Gardés par des anges
Sur ta terre d’asile
À jamais en exil

Refrain

La dérive des sentiments

Paroles : Jean-Marc LETULLIER – Musique : Lucien KOCSIS / Jean-Marc LETULLIER

Je le sais, qu’il y aura,
Des jours et des nuits sans toi
Pas de désaccord
Pas de mauvais sort
Jeté sur moi
Seul le temps est coupable
De faire naître ce qui se fane
Dans les corridors, sur les miradors
Jusqu’au fond des squares

Imagine, combattre le temps
La dérive de nos sentiments
L’avenir éteint le présent, à présent

Je le sais, qu’il y aura
Des regrets et des larmes sur moi
Sans chercher les torts
Rongé par les remords d’une dernière fois
Ni plus ni moins que l’orage
Qui balaye notre histoire
Qui fait fondre l’or
Et nous plonge encore dans le noir

Imagine, combattre le temps
La dérive de nos sentiments
L’avenir éteint le présent, à présent
Imagine, La dérive, L’avenir, À présent…

La fille de l’avenue des Terres Rouges

Paroles : Jean-Marc LETULLIER – Musique : Antoine COILLARD

Je me dis que je ferais mieux
De ne pas la regarder dans les yeux
Que c’est un jeu dangereux
Que l’on peut se brûler comme avec le feu

Mais l’amour pourrait jaillir autour
De nous, j’imagine tout

Je me dis que je ferais mieux
Ne pas la dévorer des yeux
De parcourir ses lignes et ses creux
M’ensorcelle peu à peu

Mais l’amour pourrait jaillir autour
De nous, j’imagine tout

Je me dis que je ferais mieux
De l’éviter si je peux
Ne plus chercher à la revoir
M’en tenir aux aux revoirs

Mais l’amour pourrait jaillir autour
De nous, j’imagine tout

Passent les lunes

Paroles : Jean-Marc LETULLIER – Musique : Lucien KOCSIS / Jean-Marc LETULLIER

Partisan du moindre effort
Ne croyez pas que j’abuse
C’est vrai, je suis plutôt du bord
À ne pas franchir les écluses

Ralentir, s’engourdir, ne rien retenir
Flemmarder, allongé, sans aucun projet
Et je regarde passer les lunes
Du sablier de mes doigts, il est né une dune
Passe les lunes
Jugez plutôt mon infortune

À quoi ça sert que j’endure
Puisque ici rien ne dure
J’affiche ma désinvolture
Je me moque bien des morsures

Ralentir, s’engourdir, ne rien retenir
Flemmarder, allongé, sans trop y penser
Et je regarde passer les lunes
Du sablier de mes doigts, il est né une dune
Passe les lunes
Jugez plutôt mon infortune

Du marbre gravé
À la cire des musées
Plénitude immobile
Des mouvements que j’épile

Train de vie à vive allure
J’y mettrai ma censure
Jusqu’à refuser l’aventure
Même pour faire bonne figure

Ralentir, s’engourdir, ne rien retenir
Flemmarder, allongé, sans aucun regret
Et je regarde passer les lunes
Du sablier de mes doigts, il est né une dune
Passe les lunes
Jugez plutôt mon infortune

Parution : 2005